Les Brésiliens sont 260 millions, 104 millions sont employés ou au chômage, ce qui en fait la deuxième population économiquement active du monde. Selon l’IBGE, 90 millions ont un emploi, 14 millions sont au chômage. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte de ceux qui ne sont plus à la recherche d’un emploi et considèrent que ceux qui ont travaillé même une heure par semaine sont employés. Si l’on considère également ces derniers parmi les chômeurs, nous atteignons une somme de 26,5 millions de personnes (avril 2017), soit 24,1% de la population active. Le chômage des jeunes, âgés de 18 à 24 ans, est de 28,8 %, principalement concentré dans le Nord-Est (32,9 %).
La structure du marché du travail brésilien est en train de changer : les emplois informels et précaires progressent, sans contrat, le secteur des services, l’externalisation.
Les travailleurs du secteur informel s’accroissent au fur et à mesure que la crise progresse et représentent aujourd’hui 43% de l’emploi. On y trouve des travailleurs domestiques (employés de maison, femmes de ménage), des travailleurs autonomes, des travailleurs au noir. C’est un groupe qui va des micro-entrepreneurs aux vendeurs de rue. Le monde du travail brésilien est marqué par la primauté de la précarité et, dans ce cas également, le territoire le plus touché est le nord-est.
En 2017, il y avait plus de 10 millions de travailleurs sans contrat. Le secteur des services est en croissance : il représente 50% de l’ensemble de la classe ouvrière.
5 millions de travailleurs n’ont pas de relation salariale ; ce sont les esclaves qui sont inclus parmi les employés selon les statistiques.
13% des travailleurs appartiennent à l’industrie et sont concentrés dans les grands centres urbains tels que S. Paolo, Santa Catarina, ou dans les états du Minas Gerais et du Paranà. Ces travailleurs représentent 25 % des 12 millions de travailleurs du secteur formel. 7% des travailleurs sont des travailleurs domestiques, un record par rapport aux autres pays. 0,3% travaillent dans le secteur des aspirateurs qui est lui aussi en hausse.
Les données de l’IBGE montrent un taux de chômage entre juin et août de 12,6%, soit 0,8 point de pourcentage de plus qu’en 2016. Sur la même période, le nombre de personnes occupées s’élève à 91 061 millions, en hausse de 1,5 % par rapport au trimestre précédent et de 1 % par rapport à la même période en 2016.
Les chômeurs sont 13.113 millions, -4,8% par rapport au trimestre précédent, 9,1% de plus que la même période de l’année précédente. L’Institut de statistique conclut que la main-d’œuvre est presque stable et tire la même conclusion en ce qui concerne les salaires : à la même période de cette année, les travailleurs ayant un emploi ont reçu un revenu légèrement inférieur à celui du trimestre précédent. Le revenu réel moyen du trimestre de juin-août s’est établi à R$ 2105, soit -0,5% par rapport au trimestre précédent et +1,9% par rapport à la même période en 2016.
Ces chiffres, salués par tous les médias bourgeois, masquent l’augmentation considérable du travail non déclaré, précaire et informel.